Une vingtaine d’excursions à faire en résidant chez nous

Les excursions décrites ici vous donnent une idée de la diversité de ce qui peut être fait en résidant à Casa Ediana et à Casa Tiago. Mais nous en inventons sans cesse de nouvelles. Vous pouvez aussi combiner, dans certains cas, une partie d’une excursion proposée avec une autre. À discuter avec nous lors de votre séjour.

Les prix que nous mentionnons sont calculés de la façon suivante : 

  • Le prix du transport avec notre véhicule sur la base de 42 centimes d’Euro par kilomètre parcouru (nous nous réservons la possibilité d’augmenter ce prix en cours d’année si le prix de l’essence augmente à la pompe). Il s’agit d’une estimation, réalisée à partir du nombre de kilomètres indiqué ; en fait, nous relevons les kilomètres inscrits au compteur au départ et au retour de l’excursion, et faisons le calcul ensuite. Si vous avez demandé une petite modification du parcours en cours de route (en plus ou en moins), elle sera ainsi prise en compte en toute transparence. Vous noterez que le prix augmente brutalement si vous êtes plus de 4 personnes : c’est dû au fait que, à partir de 5 passagers, nous sommes obligés de mobiliser 2 véhicules (et 2 chauffeurs). Observation à moduler si certains des passagers sont de petits enfants (que nous compterons comme ½ passager). Si vous utilisez votre propre véhicule de location, en embarquant notre guide à bord, évidemment, le coût du transport est à défalquer du prix indiqué ici.
  • Les émoluments du chauffeur-guide, ou du guide de montagne dans le cas d’une randonnée dans le Parc Naturel. En général, 40 € pour la journée du guide faisant également office de chauffeur (parfois 35 € si durée plus courte). Guide de montagne : prix variant entre 50 et 80 € pour les randonnées dans le Parc Naturel. Les randonnées pédestres sur les chemins signalisés par notre association hors du Parc peuvent être effectuées sans guide ; si vous retenez cette solution, nous ne facturons que le prix du transport pour vous conduire au point de départ de la randonnée (dans le cas où ce point de départ n’est pas dans le village de Belém). Sur les chemins qui partent directement de notre village (excursions C4, C7, C8), en l’absence de guide, vous n’avez évidemment rien à débourser.
  • Le prix du repas au restaurant de votre guide – c’est souvent, mais pas toujours, un prix de faveur consenti par le restaurant aux guides patentés. Le prix de son pique-nique et de celui du pilote lors des excursions en bateau qui prévoient un pique-nique.
  • Le prix de votre menu au restaurant indiqué dans le descriptif de l’excursion. Ce prix n’inclut jamais la boisson. Dans l’excursion C8, nous avons inclus le coût du café gourmand à Roça Saudade, et dans l’excursion A7 celui du pot apéritif à l’hôtel Mucumbli (bière, ou jus de fruit, ou soda, à votre choix). 

A/ Excursions en voiture

Journées plage et sorties en mer

A.1. Journée plage sur la côte Est : plage d’Agua Izé et Praia das Sete Ondas (Plage des Sept Vagues)

A 26 km de Casa Ediana. 

La plage de sable fin d’Água Izé, au bord de l’estuaire du petit cours d’eau du même nom, est calme, en eau peu profonde, idéale pour des enfants. Visite de la roça (superbe point de vue sur la baie et la plage depuis l’ancien hôpital). Un peu plus loin, la Praia de Sete Ondas, de sable noir, est fameuse pour ses rouleaux ; on voit à tout moment leurs 7 franges d’écume successives. Les rouleaux n’empêchent pas la baignade. Possibilité de location de planches de surf, et d’initiation au surf par moniteur qualifié. 

Entre les deux plages, visite de la Bouche de l’Enfer : à la marée montante, l’eau s’engouffre sous un pont de roche et ressort en geyser spectaculaire. 

Repas au restaurant, soit près de la Bouche de l’Enfer, au Miradouro, soit au restaurant du club de surf sur la Plage des Sept Vagues, à votre choix. 

Au retour, visite du petit port de Santana avec son église (statue de marbre du 16ème siècle).

Nombre d’heures : la journée 

Heure de départ suggérée : absolument à votre gré

Enfant à partir de quel âge : tout âge, bébé en couffin inclus

Nombre de km en voiture : 53 km

Nombre de km à pied : néant

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A1 prix en €  78 94 110 130 204 220

Observation : Depuis le début de l’année 2025, la communauté de la roça Agua Izé demande aux touristes de payer un droit d’entrée de 100 Dobras (4 €) par personne pour pénétrer dans la roça. Nous protestons vivement contre ce que nous considérons comme une entrave à la libre circulation des individus : une roça n’est pas, de nos jours, à la différence de la période coloniale, une propriété privée, mais un village comme un autre. En attendant une décision gouvernementale, nous sommes devant l’alternative : payer ce montant, ou nous abstenir de rentrer dans le village, notamment pour admirer la vue depuis l’ancien hôpital. Vous choisirez. La plage n’est pas concernée, ni la Bouche de l’Enfer, les accès y restent libres de droits.

A.2. Journée plage et vision sous-marine sur la côte Nord

A l’aller : visite de la Roça Agostinho Neto, la plus grande roça (plantation) de l’époque coloniale, avec le majestueux hôpital de la plantation (désaffecté), à la belle architecture de style néo-classique, malheureusement très dégradé depuis peu. 

Lagoa Azul (le Lagon Bleu) est une baie profondément échancrée entre des hauteurs à végétation de savane piquetée de baobabs, renommée pour la transparence de ses eaux et la beauté de ses fonds marins. Plage de galets. Baignade et vision sous-marine. Nous fournissons masques et tubas (2 €/pers.) et des jeunes louent aussi des palmes sur la plage (2 € également).

A midi : déjeuner au restaurant gourmet Montemar, qui domine la Praia dos Tamarindos.

La Plage des Tamarins est une agréable plage de sable clair, où vous pouvez aller vous baigner après le déjeuner. Pas loin, dans le village de Morro Peixe, petit musée de la pêche artisanale, très pédagogique, et lieu protégé d’incubation des œufs de tortue marine (à certains moments,entre novembre et mai, on peut assister à l’éclosion des œufs et à la course vers la mer des bébés tortues). 

Option en supplément : au lieu de retourner à Casa Ediana à la tombée de la nuit, soirée et dîner à Praia Micolo : un petit village de pêcheurs devenu un lieu de guinguettes et petits restaurants populaires de produits de la mer très prisé des habitants de la capitale, particulièrement animé durant les fins de semaine. Musique. Un bain d’ambiance de fête santoméenne.  

Durée : 2 options : excursion de la journée uniquement ; ou, en supplément, soirée avec dîner à Praia Micondo.

Heure de départ : 9 h. du matin (flexible)

Enfant à partir de tout âge.

Nombre de km en voiture : 73 km

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A2  journée prix en € 96 101 116 131 227 244
Avec dîner 118 139 150 171 283 304

A.3. Excursion en bateau, vision sous-marine et plage à Santana

Excursion en canot à moteur à partir de la plage de Santana jusqu’à l’Îlot Santana, une île minuscule percée de part en part (grotte sous-marine). Depuis le bateau, plongée et vision sous-marine, aux abords de l’îlot et dans la grotte. 

Déjeuner : deux possibilités : si la pêche a été fructueuse, barbecue de poisson grillé sur la plage de Santana – belle plage de sable ombragée de cocotiers majestueux. Sinon, déjeuner au restaurant Cantagalo, situé à la sortie de la bourgade de Santana.

Au retour : visite du charmant petit port de Santana, église avec statue de Sainte Anne datant du 16è siècle ; et de l’atelier Dimix, qui retraite les déchets de bouteille plastique pour en faire des objets d’artisanat, et mène parallèlement des actions d’animation et d’éveil culturel des enfants d’âge scolaire avec sensibilisation aux problèmes environnementaux.

Durée : la journée.

Heure de départ : 8, 9, ou 10 h. du matin

Enfant : sachant nager.

Inclut prix excursion en bateau à l’Ilheu Santana.

Nombre de km en voiture : 48 km

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A3 Prix en € 154 180 188 224 328 364

A.4. Excursion en bateau : à la poursuite des dauphins et pique-nique sur Ilheu das Cabras

A 25 km de Casa Ediana.
Départ en voiture tôt le matin, si l’on veut avoir une chance de voir des dauphins, pour le village de pêcheurs de Morro Peixe, sur la côte Nord. Sortie en canot à moteur « à la poursuite des dauphins » ; en saison (juin à septembre), on peut aussi, si on a de la chance, observer des baleines. Le bateau peut vous mener au Lagon Bleu, baie profonde renommée pour la transparence de ses eaux. Pique-nique sur l’Ilheu das Cabras, îlot montagneux surmonté d’un phare (qui signale aux navires l’entrée du port de Sao Tomé) : minuscule plage de sable, récifs noirs et rouges, eaux transparentes (beaux coquillages), végétation de type méditerranéen (l’îlot est très peu arrosé) mais néanmoins ombragée par des badamiers (un arbre aux ramures étendues réputé pour donner une sensation de fraicheur). Au retour, dans l’après-midi, le canot effectue un tour dans la baie Ana de Chaves, le long de laquelle est construite la capitale, avant de rentrer à Morro Peixe. Possibilité de visiter dans le village le Musée de la Pêche Artisanale. 
 
Durée : la journée
Départ : si possible, 6h du matin
Enfant : sachant nager
Nombre de km en voiture : 50 km
 

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A4 Prix en € 185 193 201 209 329 362

Le plaisir des paysages, de la gastronomie et des monuments du passé

A.6. São João dos Angolares, le Rio Grande et la cascade de Praia Pesqueira

La route du sud qui mène à S. João passe par Agua Izé et à proximité de la Bouche de l’Enfer (visite à l’aller ou au retour en fonction des heures de marée) (voir excursion n°A.1.). Si vous le souhaitez, baignade à la Plage des Sept Vagues. Au-delà, le parcours, très sinueux, offre de très belles vues sur la mer et la montagne. On arrive à S. São João dos Angolares, chef-lieu du district le plus méridional de l’île de Sao Tomé, le district de Caué. Les Angolares sont les descendants d’esclaves insoumis qui ne subirent la domination portugaise qu’au cours de la 2ème moitié du XIXème siècle. Expulsés des terres du sud et de la montagne où ils vivaient, ils se sont dédiés entièrement à la pêche en mer, sur de belles pirogues taillées dans un tronc d’arbre, encore en usage de nos jours, et visibles notamment sur la plage du port. Déjeuner à la Pension Mionga : à la sortie sud de São João, la pension, dans un charmant jardin paysager, domine, du haut d’une petite falaise, l’estuaire d’une rivière aux eaux sombres et une plage de sable noir entre l’estuaire et la mer. Possibilité, depuis le jardin de la pension, de faire une brève incursion en barque dans la mangrove de l’estuaire du rio (40 minutes). Restaurant gastronomique de haute qualité. Après le déjeuner, on reprend la route pour aller voir le Io Grande et son estuaire, qui pourrait évoquer un peu les bayous de la Louisiane. On revient sur la Nationale 2 pour franchir le fleuve un peu en amont de l’estuaire. A douze kilomètres de São João, dans un paysage de palmeraie industrielle, au sortir d’un virage, vue spectaculaire sur le Pico do Cão Grande, un dyke volcanique dont les parois verticales émergent jusqu’à 663 mètres d’altitude, d’une plaine littorale verdoyante.  Peu avant ce virage, une piste carrossable mène en 400 mètres au village de Praia Pesqueira Ribeira, situé en bordure d’une majestueuse cascade : le rio Martim Mendes rencontre en cet endroit, à quelques centaines de mètres de son embouchure, une barre de roches volcaniques qu’il n’a pas pu éroder, formant ainsi une large retenue d’eau calme avant de chuter d’une vingtaine de mètres. Les enfants du coin en profitent pour se lancer dans des plongeons spectaculaires. 
Retour par São João dos Angolares et Santana. 
 
Durée : la journée
Heure de départ suggérée : 8 h ou 9 h, éventuellement plus tôt (7 h), si vous souhaitez vous baigner en chemin (par exemple, à la Plage des Sept Vagues)
Enfant : sans limite d’âge
Nombre de km en voiture : 126 km
 

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A6 Prix en € 127 135 150 165 285 304

Supplément pour balade en barque dans la mangrove de S. João : 
1 pers, 8 €. /  2 à 4 personnes : 12 € pour le groupe.  

 

A1. Plage d'Agua Izé

A1. Plage d'Agua Izé vue du haut de la roça

A1. Falaises de la Bouche de l'Enfer

A1. Plage des Sept Vagues

A1. Rouleaux à la plage des Sept Vagues

A2. Lagoa Azul

A2. Vue sur la plage depuis le restaurant Montemar

A3. Plage de Santana

A3. Pêche sous-marine près de l'Ilheu Santana

A4. À quelques encablures de la côte,
Ilheu das Cabras

A 4. Le canot à moteur de Silvério

A 4. Un dauphin curieux attiré par l'embarcation

A1, A 6, B1 et B4
Bouche de l'enfer

A6 et B1
Route du Sud, vue sur le littoral au-delà d'Agua Izé

A6. Restaurant de la Pension Mionga
avec vue sur le jardin

A6. Crevettes au menu de Pension Mionga

A6 et B1 Cascade de Praia Pesqueira

A6 et B1 Pico do Cão Grande

Le point extrême de l’excursion, situé à Binda, au-delà de l’embouchure du Rio Cantador, est à 65 km de Casa Ediana. Ce trajet suit la route nationale 1, dite « route du nord ».  

A la sortie de la capitale, beaux paysages vallonnés et cultivés autour de Santo Amaro et jusqu’à Guadalupe. Au-delà de Guadalupe, on traverse la zone de savane à baobabs. Bref arrêt pour le coup d’œil sur le Lagon Bleu. Après le Lagon Bleu, la route suit en corniche un littoral magnifiquement découpé, aux aspects presque méditerranéens. Après la ville de Neves, arrivée au complexe touristique de Mucumbli. Visite (joli parc aux essences botaniques très variées). Pot apéritif sur la terrasse du restaurant, jouissant d’une vue superbe au sommet d’une falaise.

On poursuit la route jusqu’à la roça Monteforte, ancienne plantation datant de la période coloniale située sur un escarpement entre la mer et la montagne, où l’on prend le déjeuner : spécialité de mousse de santola (un gros crabe local de la famille des araignées de mer). Avant le déjeuner : visite de l’exploitation agricole, dédiée au cacao biologique, et de ses installations. 

L’après-midi : suite de l’excursion en voiture, sur la route EN1 qui suit le littoral entre mer et montagne. Très belles vues, à condition qu’il ne soit pas encapuchonné de nuages, sur le Pico de São Tomé, point culminant de l’île à 2024 m d’altitude, qui se dresse à seulement 6 km de la mer à vol d’oiseau. Arrêt à Praia Anambó, où, selon la tradition, ont débarqué les Découvreurs portugais vers 1470. Visite rapide de la Roça Diogo Vaz, où est cultivé le cacao de la chocolaterie du même nom, qui s’est taillé une grande réputation dans le chocolat de luxe : belle demeure coloniale et petit jardin botanique. La route, très étroite et de nouveau passablement dégradée, est taillée à certains endroits dans la falaise, d’où jaillissent des cascades qui tombent pratiquement dans la mer. Traversée du village de pêcheurs angolares de Santa Catarina. Pont sur le Rio Lemba, puis sur le Rio Cantador, deux cours d’eau impressionnants en période de crue. Ensuite, piste en terre s’élevant progressivement dans un très beau paysage de plantations de cacaoyers peu à peu envahies par une forêt dense aux arbres couverts de lianes. La piste carrossable s’arrête à Binda.

Retour par le même chemin qu’à l’aller.

Durée : la journée

Enfant : sans limite d’âge

Heure de départ suggérée : 7 h ou 8 h. 

Nombre de km en voiture : 135 km

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A7 Prix en € 119 127 141 155 274 288

Connaître Sao Tomé capitale

A.8. Visite de la capitale et douceur de vivre

Le centre de la capitale est situé à 8,5 km de Casa Ediana. La population de l’ensemble de l’agglomération, y compris les proches banlieues, ne dépasse sans doute pas les 100 000 habitants. Mais le tissu urbain est peu resserré : très peu d’immeubles collectifs, et la plupart des maisons sont entourées de jardins, ce qui fait que l’agglomération est assez étendue, avec un front de mer allongé sur 6 ou 7 kilomètres.

 

Les deux marchés centraux, qui constituaient une curiosité pour les visiteurs étrangers, avec leurs étalages bigarrés et leur foule incroyablement denses, ont été fermés pendant la crise pandémique et n’ont pas rouvert, les autorités estimant qu’ils constituaient une menace pour l’hygiène publique et pour l’environnement. Les alentours de ces marchés restent très animés, et on aimera s’y promener quelques temps pour en goûter l’ambiance. 

Nous vous ferons connaître quelques églises intéressantes, moins par leur architecture, que par certains éléments de leur décoration : la cathédrale et ses azulejos (mosaïques), l’église de la Conception, avec un superbe autel baroque du 18ème siècle aux colonnes torsadées, l’église Madre de Deus, dotée d’un portail renaissance, la petite église désaffectée du Bon Jésus, de style baroque. Malheureusement, ces églises sont souvent fermées en dehors des heures de messe ou des fêtes, et l’on devra parfois se contenter de n’en contempler que l’extérieur.

Autre monument historique intéressant : le forteresse São Sebastião (16è et début du 17è siècle), devenue Musée National, où sont exposés œuvres d’art sacré, vaisselle et mobilier des anciennes roças coloniales, et photos évoquant le souvenir des derniers moments de la période coloniale, notamment d’impressionnants témoignages des atrocités commises lors de la répression de 1953, appelée improprement Guerre de Batepá.

Le centre culturel CACAU (acronyme de Centre d’Appui à la Création, aux Arts et à l’Utopie) offre aux visiteurs une galerie d’art où expositions permanente et temporaires témoignent de l’extraordinaire créativité des Santoméens dans le domaine des arts plastiques. On y verra également une exposition permanente consacrée au Tchiloli, ce spectacle théâtral traditionnel emblématique de la culture santoméenne, et un petit musée historique retraçant le passé du pays de façon très pédagogique. Ajoutons que l’architecture elle-même du CACAU, installé dans une ancienne friche industrielle, vaut d’être vue, notamment la superbe charpente apparente.

Le CACAU dispose d’un restaurant, très fréquenté à midi en semaine, et qui propose, chaque jeudi soir, un dîner spectacle : buffet de toutes les spécialités culinaires santoméennes (une dizaine d’entrées, une douzaine de plats principaux différents), ballet folklorique présentant les danses traditionnelles de l’archipel, puis tour de chant et musique dansante.

Les rues du centre sont bruyantes et parfois malpropres, beaucoup de maisons de la période coloniale, sans statut juridique clair, n’ont plus été entretenues et sont dans un état de dégradation avancée. Mais la douceur de vivre santoméenne s’est réfugiée dans certains cafés et bars, que nous vous ferons connaître. 

La savoureuse gastronomie santoméenne mériterait plusieurs visites à la capitale, chaque fois dans un restaurant différent. Durant cette excursion d’une journée, nous vous emmènerons déjeuner à midi et dîner le soir en alternance au restaurant du CACAU (le soir du jeudi, et les autres jours de semaine à midi) et à la Petisqueira Vilma (les soirs de semaine, et à midi le jeudi). 

Nous recommandons de ne pas faire cette excursion de visite de la ville les samedis et dimanches. Les magasins font la semaine anglaise (du samedi à midi au lundi matin), la ville parait morte, et de nombreux restaurants ferment le dimanche (notamment la Petisqueira Vilma et le CACAU).     

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
A8 Prix en € 102 122 134 154 212 232
Le jeudi 127 172 201 238 335 372

 

 

B1 et A6 Cascade de Praia Pesqueira,
vue du restaurant Na Cascata

B1 Praia Muteca

B1 Praia Muteca, mangrove

B1 Bungalows de la pension restaurant Na Cascata au pied de la cascade

B1 Plage de la pension restaurant Na Cascata à l'embouchure du rio

B1 et A6 Pico do Cão Grande émergeant de la palmeraie

B2 La cascade Saint Nicolas
dans son écrin forestier

B2 Cascade Saint Nicolas

B2 Restaurant Almada Negreiros

B2 Monte Café, Musée du Café

B3 et C3 Roça Plato

B3 et C3 Roça Java, la maison de maître

B3 et C3 Roça Abade

B3 Santa Luzia, l'hôtel et son jardin

B/ Excursions combinant voiture et courtes randonnées à pied 

B.1. Ribeira Peixe et la cascade en bord de mer de Praia Pesqueira

Le trajet en voiture (64 km au total) est, pour la plus grande partie, le même que celui de l’excursion A.6., jusqu’à la cascade de Praia Pesqueira. Là, on laisse la voiture pour effectuer une petite randonnée d’une heure de marche environ, un parcours en boucle, aux abords de la cascade, puis dans la palmeraie en suivant un sentier signalisé qui longe le bord de mer (PP CA 02). Le parcours donne accès à la plage appelée localement Praia Muteca, qui s’étend entre la mer aux forts rouleaux et un marigot aux allures de mangrove miniature formé par un petit cours d’eau descendu de la montagne ; plan d’eau de couleur sombre et végétation d’une sublime sérénité.
On reprend brièvement le véhicule pour passer sur l’autre rive de la cascade, où se niche la Pensão Restaurante Na Cascata ; déjeuner au restaurant de la pension, dans un site spectaculaire : d’un côté, la cascade, de l’autre, à moins de 200 mètres, l’estuaire de la rivière et le bord de mer. Possibilité de prendre un bain d’abord dans la mer (toute petite plage de sable) et ensuite, en eau douce pour rincer le sel dans le bassin de la cascade.
Après le déjeuner : visite de la roça Ribeira Peixe, située à 1,5 km de la pension. On peut y aller à pied (3/4 d’heure aller et retour), ou en voiture, par de beaux chemins de terre carrossables entre les palmiers aux troncs couverts de fougères. Vestiges imposants des bâtiments coloniaux de l’ancienne roça, notamment son hôpital, envahi par la végétation. 
Retour à Casa Ediana par la même route qu’à l’aller.
 
Durée : la journée
Heure de départ suggérée : 7h ou 8 h.
Enfant : apte à marcher 3 km sur un sentier sans difficulté particulière 
Nombre de km en voiture : 122 km
A pied : 3 à 8 km selon options. Difficulté : très facile. Dénivelé : insignifiant.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
B1  Prix en € 107 111 121 131 228 238

B.2. Paysages de montagne : Roça Saudade, cascade São Nicolau et Pont de la Main de Dieu, Roça Monte Café

Trajet en voiture : 16 km. Trajet à pied : une heure et demi à deux heures.
 
En sortant de Belém en voiture, Batepá, souvenir d’émeutes dont la brutale répression par des milices de colons portugais armés par le gouverneur ensanglanta le pays en 1953. On passe ensuite par les terres de la roça Monte Café, avant d’aboutir, à 850 mètres d’altitude, à la petite Roça Saudade, au beau nom (la saudade, en portugais, c’est la nostalgie). Cette roça est le lieu de naissance d’un grand artiste, de père portugais et de mère santoméenne, José Almada Negreiros (1893-1970). Peintre, céramiste, poète et romancier, il a marqué la culture portugaise de l’entre-deux guerres mondiales par son modernisme (relations étroites avec le mouvement futuriste italien et le surréalisme français). Un petit musée lui est dédié sur le lieu de sa naissance. Le restaurant du musée est un des meilleurs lieux de dégustation de la gastronomie santoméenne ; exceptionnel par son cadre (vue à couper le souffle), le restaurant l’est aussi par la qualité de sa gastronomie : menu du jour de spécialités locales raffinées.
Avant le déjeuner au restaurant, balade à pied à São Nicolau, lieux fameux par sa cascade, et à un des Ponts de la Main de Dieu. Large piste en terre serpentant à flanc de montagne entre de beaux caféiers et vue sur le massif boisé de l’autre côté de l’étroite vallée dont les pentes sont couvertes d’érythrines aux flamboyantes couleurs en saison sèche. La cascade São Nicolau est une des attractions touristiques les plus connues de Sao Tomé. Elle offre un spectacle impressionnant, surtout en saison des pluies : le débit est alors puissant, sur ses plus de 40 mètres de chute au sein d’une végétation frissonnante d’un vert profond ; les embruns créent des motifs irisés très difficiles à capter en photo. En saison sèche, le débit est considérablement inférieur, mais l’endroit demeure charmant dans sa fraicheur ombrée ; c’est le lieu de prédilection des couples d’amoureux qui viennent de la capitale pour y rêver main dans la main, appuyés au parapet du pont face à la cascade. 
La route en terre continue jusqu’au petit village de São Nicolau, abrité dans son cirque de montagnes abruptes. La population de cette ancienne roça coloniale (quelques vestiges architecturaux et de jardin d’agrément) commence tout juste à sortir de la misère, surtout grâce aux revenus du maraichage (les légumes qui viennent de São Nicolau sont réputés pour leur qualité, notamment les carottes).
Le chemin se termine en cul de sac au fond du village. En revenant à Roça Saudade par la même route, bifurcation par un sentier étroit et glissant menant à un des « Ponts de la main de Dieu » (en portugais « Pontes que Deus fez ») : curiosités naturelles, produites par le creusement de la roche volcanique par un torrent impétueux, qui a formé des cavernes traversées de part en part par le cours d’eau. Ces tunnels où l’eau cristalline du torrent bouillonne, prennent des couleurs diaprées quand l’orifice est frappé par un rayon de soleil. Ils sont le refuge de toute une population de chauves-souris, qui tourbillonnent sous leurs voûtes, même en plein jour. Au total, l’excursion à pied aura duré un peu moins de deux heures.
Après le déjeuner au restaurant Almada Negreiros, café gourmand à la Loja Comunitaria, charmante petite boutique gérée par les habitants du village, où les deux institutrices de l’école maternelle vendent de délicieux produits fabriqués sur place (on visite les cuisines-ateliers), sous la marque « Sabores que deixam saudades » (Saveurs qui vous laissent nostalgiques) : des confitures de fruits locaux qui sont parmi les meilleures que l’on puisse trouver à Sao Tomé (ce qui n’est pas un mince compliment), des biscuits de farine de banane (au cacao, au micoco), des épices, des vinaigres de fruits aux saveurs profondes, des champignons frais (visitez les planches de production), et un excellent café arabica commercialisé sous la marque Ouro. Elles y servent le café gourmand (accompagné des fameux biscuits et de dégustation de confiture) ; si vous préférez, le café peut être remplacé par une infusion de plantes comme les Santoméens en boivent à toute heure du jour : micoco, citronnelle, feuilles de goyavier, feuilles de cannelier, infusion de gingembre…
En après-midi, visite de la roça Monte Café (à 700 mètres d’altitude). Musée du Café, explications détaillées de la façon dont on cultive les caféiers et des traitements que doit subir la récolte pour arriver au café en grains tel que vous pouvez l’acheter en magasin, avec exposition des instruments et machines traditionnelles et de nombreuses photos de la période coloniale. Puis brève visite des anciennes installations de traitement au cœur de l’agglomération de la roça ; et des ateliers de la firme locale Efraim (production de café et cacao en poudre). 
Retour à Casa Ediana.
 
Durée : la journée.
Heure de départ suggérée : 9h, voire 10h.
Enfant : capable de marcher 5 km (avec pauses) sur sentier sans aucune difficulté
Nombre de km en voiture : 16 km. A pied : 5 à 10 km selon options. Difficulté : facile. Dénivelé : insignifiant.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
B2 Prix en € 74 83 101 119 161 179

B.3. Roça Java et Roça Abade : la route des épices et des douceurs de l’Obô

Trajet en voiture : 24 km (aller et retour). Trajet à pied : 1h1/4.

La « route des épices et douceurs de l’Obô » fait partie d’un parcours de randonnée pédestre de plus de 23 Kilomètres, signalisé comme PP MZ 10, qui est l’objet de notre excursion C.3. (voir plus loin). La présente version permet de voir une partie des mêmes superbes paysages en voiture, de passer plus de temps à la visite de roças sur le parcours, et réserve cependant un temps à la marche à pied sur un trajet court, mais offrant de très beaux points de vue.
Route revêtue de Belém à Trindade, Cruzeiro, puis, un peu avant Milagrosa, piste en terre carrossable en 4×4, cheminant dans l’étroite vallée du rio Mé-Zochi, en limite du Parc Naturel de l’Obô, surplombant des gorges encaissées au fond desquelles coule un torrent au eaux claires. Après Santa Luzia, piste en terre plus étroite, à flanc de montagne, menant à Roça Plato.
Dans cette petite roça, visite de la plantation de poivre biologique et des installations de séchage solaire du poivre, et du cacao (biologique également).  
On continue en voiture jusqu’à la Roça Java, dont les beaux bâtiments administratifs et maison de maître, bien abîmés par le temps, mais pour partie en cours de réhabilitation, se dressent sur une aire surélevée qui marque la ligne de partage des eaux entre le bassin du rio Mé-Zochi et celui du rio Abade. Roça Java, plus encore que ses voisines, a perdu beaucoup de ses habitants par exode rural et ne compte plus qu’une dizaine de familles. Elle reste pourtant le siège de l’école primaire où viennent étudier les enfants des roças environnantes. Une fondation franco-santoméenne, la Fondation Micondo, a choisi Roça Java pour y effectuer un travail de réhabilitation, incluant, entre autres, la restauration des bâtiments, une redynamisation de la production agricole, une amélioration de l’accès à l’eau courante et à l’énergie, un appui à l’école, à la formation des maîtres et à l’éveil des enfants à toutes les formes de créativité artistique. Visite de la roça avec les responsables du projet.
Au-delà de Roça Java, on continue à pied le chemin en descente vers la vallée du rio Abade, qui coule 250 mètres plus bas, chemin qui nous mène, en 2 km, à la roça du même nom. Magnifiques vues dégagées sur la vallée, la chaine de montagne de l’autre côté, où l’on distingue, accrochées à flanc de pente, les maisons blanches du village-roça de Claudino Faro ; et, après un virage en épingle à cheveux, vue sur les toits de Roça Abade en contrebas, dont on peut observer ainsi le plan typique des roças coloniales portugaises, avec son aire centrale, la maison du « feitor » (le directeur) d’un côté de cette aire, un grand lavoir à l’opposé, les maisons des travailleurs sur les côtés, les bacs de fermentation du cacao et les aires de séchage un peu plus loin.  
Arrivée à Roça Abade. Au moment de la réforme agraire du début des années 1990, les terres de cette roça ont été toutes distribuées par lots aux travailleurs qui y résidaient. La plupart des membres de la communauté ont alors fait preuve de beaucoup d’esprit d’entreprise, en diversifiant leurs activités, adjoignant au roi cacao des cultures vivrières et de l’élevage : porcs, chèvres, poules, canards, et aussi, chose rare à Sao Tomé, élevage de dindes. Plus récemment, les habitants ont créé une petite unité artisanale de transformation de certains produits de leurs cultures et de la cueillette dans la forêt proche. Vous pourrez acheter, dans la boutique « Doxi d’Obô » (Douceurs de la forêt primaire, en créole), des épices : cannelle sous toutes ses formes, poivre (dont poivre sauvage), petits piments séchés, ossame (le rameau d’une plante, Aframomum daniellii, ou cardamome africaine, qui assaisonne ragoûts et sauces en leur conférant une saveur légèrement pimentée) ; des tisanes ; de délicieuses confitures, notamment à base de cajamanga (la prune de Cythère) au goût acidulé ; et, très originale, une gelée de gomme de cacao (la gomme est le suc qui entoure les fèves et que l’on jette lorsqu’on fait fermenter celles-ci), au goût très légèrement cacaoté. Retour à pied à Roça Java (bonne montée). 
Déjeuner à Roça Java, sur une terrasse couverte de l’ancienne maison de maître, face à une vue qui s’étend au loin jusqu’à la mer, 600 mètres plus bas.
Retour en voiture par le même chemin. Halte à Santa Luzia, charmante petite pension dans un jardin fleuri construite sur le site de l’ancienne roça du même nom, où l’on cultive encore du cacao. Dégustation de glace ou de mousse au cacao utilisant le cacao produit sur place et torréfié maison.
 
Durée : la journée
Heure de départ suggérée : 8 h. ou 9 h.
Enfant : dès 7 ans, si aimant la marche.
Nombre de km en voiture : 24 km
A pied : 6 à 8 km, selon option retenue pour laisser la voiture. Difficulté : faible. Dénivelé : environ 200 m.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
B3 Prix en €  77 88 95  110 172 187

B.4. Autour d’Agua Izé : de la Bouche de l’Enfer à la roça Montebelo

Trajet en voiture : 48 km aller et retour. Randonnée à pied : un peu moins de 2 heures, ou 2h40 selon option retenue.

Route en voiture jusqu’à Agua Izé, et, 1,5 km plus loin, à la Bouche de l’Enfer, qu’on observe depuis un belvédère : un étroit canal rocheux entre les récifs où s’engouffrent les vagues, qui ressortent parfois en forme de geyser de sous un arc de pierre noire créé par la nature. 
De là, randonnée pédestre, par un large chemin carrossable, jusqu’à la roça Monte Belo. Le district de Cantagalo offre une végétation intermédiaire entre les savanes arborées du littoral nord et les pentes couvertes de forêt dense des régions du sud. De ce fait, sur le chemin de Montebelo, on jouit, chose relativement rare à Sao Tomé, de vues dégagées sur le relief environnant, et, dans le sens de la descente, sur la mer, en contrebas de pentes verdoyantes. Outre la culture du cacao, les ressources exploitées par les habitants de cette petite roça sont les bananiers ainsi que l’élevage de volaille et de nombreux petits cochons noirs ou tachetés qui furètent sur les chemins. Un ensemble bucolique, dominé par les hautes montagnes de l’arrière-pays. On peut revenir par le même chemin, ou faire une boucle plus longue passant par une autre petite roça, appelée Castelo.
Au retour de la balade, visite de la Roça Agua Izé, ses installations de traitement du cacao et du coprah (le produit extrait de la noix de coco), et surtout le bâtiment en ruines de son extraordinaire hôpital à l’architecture baroque, avec vue sur toute la baie. Dans le village, un centre culturel appelé FACA présente, outre quelques œuvres d’artistes locaux, différents témoignages (instruments, machines, photos) de la roça telle qu’elle était au temps colonial ; et les plans d’un important projet de réhabilitation de la roça et de création d’activités nouvelles.
Au retour, déjeuner, à l’entrée de Santana, au restaurant Cantagalo. A Santana, visite chez un artisan vannier, et (sauf weekend) de l’atelier Dimix, qui retraite les déchets de bouteille plastique pour en faire des objets d’artisanat, et mène parallèlement des actions d’animation et d’éveil culturel des enfants d’âge scolaire avec sensibilisation aux problèmes environnementaux. 
 
Durée : la journée, mais il est possible de rentrer relativement tôt dans l’après-midi.
Heure de départ suggérée : 8 h. ou  même 9 h. 
Enfant : en fonction de ses aptitudes à la marche, sur sentier en pente modérée, sans difficulté.
Nombre de km en voiture : 48 km
A pied : 6 ou 9 km selon variante. Niveau : facile. Dénivelé : 150 m. ?

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
B4  Prix en € 77 93 109 125 202 218

 

C/ Randonnées à pied (avec, le cas échéant, transport en voiture jusqu’au point de départ)

C.1. Parc Naturel de l’Obô : ascension au cratère de Lagoa Amélia et visite du Jardin Botanique d’altitudeitude

Départ : à Bom Sucesso (altitude : 1150 m.).
Dénivelé cumulé : environ 360 mètres.
Durée : Compter 1h30 à 1h50 à l’aller, pratiquement autant au retour (la pente est raide et presque aussi difficile à descendre qu’à monter). Ajouter 45 minutes de plus si vous faites la boucle du tour du cratère.
Difficulté : moyenne.

Transfert en voiture jusqu’à Bom Sucesso (11 km).
Le parcours Bom Sucesso – Lagoa Amélia est une excellente initiation à la randonnée dans la forêt primaire (l’Obô, en dialecte créole local). C’est en outre le tronc commun sur lequel se branchent les principales autres randonnées possibles actuellement dans le Parc National. Le Lagoa Amélia occupe le fond d’un des cratères du volcan (éteint depuis sans doute quelques millions d’années) qui a formé l’île de Sao Tomé.
En sortant de Bom Sucesso, on traverse d’abord une zone riante cultivée en maraichage et coupée de bosquets. Après une petite demi-heure de marche, on aborde la forêt primaire et le chemin grimpe fort entre les fûts impressionnants des grands arbres ; pénombre et chants d’oiseaux, bruit étouffé de vos pas sur le tapis spongieux de feuilles mortes et de mousse qui recouvre le sol. Quelques indications gravées, mais pas faciles à lire, sur les espèces d’arbres et de plantes que vous rencontrez ; votre guide se fera un plaisir de compléter par ses explications. En arrivant sur l’arête du cratère (altitude : 1460 m.), replat, traversée de très belles bambouseraies. On peut, avant de descendre en direction du « lac », continuer tout droit jusqu’à une antenne relai de télévision, située à un peu plus de 1500 mètres d’altitude, surplombant un à-pic impressionnant ; on ne peut cependant qu’entrapercevoir le paysage à travers les feuillages des arbres. 
On descend ensuite à l’intérieur de l’ancien cratère. Lagoa Amélia, qui en occupe le fond quelques dizaines de mètres plus bas, est un petit lac, très profond en son centre, plutôt marécageux sur ses bords, mais on n’arrive jamais à distinguer l’eau, car il est couvert d’une végétation aquatique très dense, d’un beau vert pâle. Ce marais est un extraordinaire réservoir de biodiversité (espèces endémiques de grenouille, libellules, papillons, nombreux oiseaux…). A contempler du rivage : il est absolument interdit de s’aventurer au-delà de la berge, non seulement pour des raisons de préservation de l’écosystème, mais parce que vous vous enfonceriez rapidement et profondément sous ce tapis végétal. Faites-vous raconter par le guide la légende de la belle Amélia et de son impossible amour, qui la conduisit à disparaître au fond de ce lac de cratère.
Le retour peut se faire par le même chemin, ou en faisant le Parcours du Fugitif : le tour du cratère en cheminant constamment sur l’arête ; sentier étroit et parfois mal tracé, quelques passages en forte pente ; compter en ce cas 1h1/2 de marche en plus.
Avant ou après la randonnée, visite du Jardin Botanique d’altitude de Bom Sucesso.
 
Déjeuner : au restaurant gastronomique Almada Negreiros, à Roça Saudade. Ou au restaurant Efraim, à Monte Café (menu gastronomique de spécialités au café ou au cacao ; en ce cas, réserver plus de 24 h. à l’avance).
 
Durée : la journée
Heure de départ suggérée : 7 h.
Enfant : à partir de 10 ans, si bon marcheur en terrain pentu et glissant ; 12 ans, si retour par le Parcours du Fugitif.
Nombre de km en voiture : 21 km. A pied : 6 km ou 8,5 selon variante. Difficulté : moyenne à forte. Dénivelé : 340 m..

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C1  Prix en € 84 93 111 129 188 206
Avec parcours du fugitif 114 123 141 159 218 236

C.2. Parc Naturel de l’Obô : Du Jardin Botanique de Bom Sucesso à la roça Bombaim par Tras Os Montes

Départ : à Bom Sucesso (altitude : 1150 m.).
Dénivelé : en montée, 330 mètres ; en descente, un peu plus de 1000 m.
Durée : environ 5 heures de marche
Difficulté : moyenne à forte ; nécessite bonne condition physique.

Le trajet en montée est celui de Lagoa Amélia. Arrivé sur la crête du cratère, on prend un chemin à gauche pour effectuer une longue descente en direction de Bombaim, 1000 mètres plus bas. La pente est parfois très raide, il faut avoir de bons mollets et de bonnes articulations. Lorsque la végétation s’éclaircit, la vue en contrebas est spectaculaire, Sur le chemin, vision fantastique : on traverse une ancienne roça, abandonnée, Nova Ceilão ; la végétation a envahi les bâtiments en ruines, les arbres poussent à travers les toits. Plus bas, Tras os Montes, proche de la roça Zampalma (autre roça en ruine, mais actuellement squattée). La Roça Bombaim, point d’arrivée, est, elle aussi, pratiquement abandonnée : la belle maison de maître, au plan en polygone très original, autrefois transformée en hôtel restaurant, a été négligée depuis la mort de son propriétaire, puis l’hôtel a été fermé durant la pandémie ; le toit s’est alors en partie effondré et les pluies tropicales ont gravement endommagé les appartements intérieurs. En 2023, façade et véranda ont fait l’objet d’une restauration pour les besoins d’un film tourné sur les lieux ; mais les chambres restent inhabitables. Vous pourrez cependant y déjeuner : un repas de poisson ou de canard garni, fruits et café, servi dans le hall d’entrée, préparé par une famille venue de Roça Abade.
Après cette randonnée fatigante, vous serez peut-être content d’aller vous baigner à la cascade, située à environ dix minutes de marche de la maison de maître. 
Notre véhicule, qui vous aura amené à Bom Sucesso le matin, viendra vous chercher à Bombaim l’après-midi. Retour sur Casa Ediana (à 20 km), par une piste en mauvais état sur une grande partie du parcours.

Durée : la journée
Heure de départ suggérée : entre 6h30 et 7h30, retour en voiture à la nuit
Enfant : adolescent bon marcheur et entraîné
Nombre de km en voiture : 25 km
A pied : 10 Km ? Difficulté : forte.  Dénivelé : 300 mètres à la montée, mais 1000 m. à la descente (en pente raide).

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C2  Prix en € 128 142 156 185 264 298

C.3. Le chemin des épices et douceurs de l’Obô, à partir de Santa Luzia (PP MZ 10)

Malgré le nom qui lui a été donné, cette randonnée ne passe pas à l’intérieur du Parc Naturel de l’Obô, mais sur ses marges. L’impression de longer, en certains endroits, une vraie muraille végétale sur des pentes abruptes, n’en est pas moins impressionnante. Le parcours utilise des pistes joignant différentes roças (villages ou hameaux de plantation), pistes en principe carrossables, mais assez difficile par endroits, à cause de la boue en saison des pluies, et aussi en raison de fréquents chutes d’arbre en travers du chemin. En revanche, aucune difficulté pour des randonneurs à pied, qui peuvent ainsi profiter de ce qui est sans aucun doute un des plus beaux chemins de l’intérieur de Sao Tomé, par la majesté des arbres qui le bordent, l’harmonie des courbes des reliefs qui le dominent, le spectacle des eaux bouillonnantes des cours d’eau encaissés qu’on franchit sur des ponts. Vous êtes au cœur du massif montagneux central. Vous passez de la vallée du rio Mé-Zochi, à celle du Rio Abade. L’orientation de la vallée du Rio Abade la rend pénétrable aux vents du sud-est, qui, à Sao Tomé, sont porteurs de nuages, notamment en saison sèche. Aussi, ne vous étonnez pas si la zone est particulièrement humide et le ciel très souvent couvert. Mais les paysages, même sous ce ciel bas, sont admirables de verdure intense et de mystère. Et Bombaim, dominée par des sommets aux silhouettes dentelées semblables aux montagnes des peintures chinoises sur soie, offre le spectacle d’une architecture coloniale originale, même si l’on ne peut que déplorer la dégradation récente des appartements intérieurs.

Longueur. Le parcours de cette randonnée forme une boucle, qui commence à quelques centaines de mètres de Santa Luzia : au total,  environ 21 km.

Difficulté : faible ; mais la randonnée demande des qualités d’endurance, compte tenu de sa longueur. 

Dénivelé : le parcours comprend une succession de montées et descentes, en pente douce ou modérée (sauf le court tronçon entre Roça Nova et Roça Bombaim, plus raide), soit environ 380 mètres de dénivelé cumulé positif. 

Durée : environ 6 heures (sans les pauses). 

Transfert en voiture jusqu’à la roça Santa Luzia (8,5 km). Santa Luzia est une ancienne plantation, qui abrite maintenant un joli petit établissement hôtelier portant ce nom.

Départ de roça Santa Luzia. Le chemin en direction de Roça Abade franchit sur un pont un affluent du rio Mé-Zochi, dont la vallée étroite permet un joli coup d’œil portant, par temps clair, jusqu’à la plaine littorale entre des plans de montagne dentelées. Le relief autour de la piste devient abrupt. Noter, sur votre gauche, la formation en pain de sucre du Morro Mandioca, et sa végétation arborée où éclatent, en saison sèche, les bouquets de couleur orangée des érythrines (arbre d’ombrage utilisé dans les plantations).   

A 2,3 km de Santa Luzia, piste à gauche menant, en 500 mètres, à la roça Plato. Visite de la plantation, et du centre de séchage et de conditionnement du poivre. Le poivre est une liane, qui a besoin d’un tuteur ; ici, un arbuste à croissance rapide qu’on taille pour ne pas dépasser 1,5 à 2,5 m. de haut, le quimé, d’un élégant port très droit, avec des feuilles d’un profond vert vernissé. Vous pouvez aussi visiter les installations de cacao bio, notamment les aires de séchage solaire. 

A 1,2 km de l’entrée de la roça Plato, on arrive à la roça Java, dont les beaux bâtiments administratifs et maison de maître se dressent sur une aire surélevée qui marque la ligne de partage des eaux entre le bassin du rio Mé-Zochi et celui du rio Abade. Roça Java, plus encore que ses voisines, a perdu beaucoup de ses habitants par exode rural et ne compte plus qu’une dizaine de familles. Elle reste pourtant le siège de l’école primaire où viennent étudier les enfants des roças environnantes. Une fondation franco-santoméenne, la Fondation Micondo, a choisi Roça Java pour y effectuer un travail de réhabilitation, incluant, entre autres, la restauration des bâtiments, une redynamisation de la production agricole, une amélioration de l’accès à l’eau courante et à l’énergie, un appui à l’école, à la formation des maîtres et à l’éveil des enfants à toutes les formes de créativité artistique. 

A partir de Roça Java, le chemin amorce une descente sur la vallée du rio Abade, qui coule 250 mètres plus bas, et la roça du même nom, durant 2 km. Magnifiques vues dégagées sur la vallée, la chaine de montagne de l’autre côté, et, après un virage en épingle à cheveux, vue sur les toits de Roça Abade en contrebas, dont on peut observer ainsi le plan typique des roças coloniales portugaises, avec son aire centrale, la maison du « feitor » (le directeur) d’un côté de cette aire, un grand lavoir à l’opposé, les maisons des travailleurs sur les côtés, les bacs de fermentation du cacao et les aires de séchage un peu plus loin. Au moment de la réforme agraire du début des années 1990, les terres de cette roça ont été toutes distribuées par lots aux travailleurs qui y résidaient. La plupart des membres de la communauté ont alors fait preuve de beaucoup d’esprit d’entreprise, adjoignant au roi cacao des cultures vivrières et de l’élevage : porcs, chèvres, poules, canards, et aussi, chose rare à Sao Tomé, élevage de dindes. Plus récemment, les habitants ont créé une petite unité artisanale de transformation de certains produits de leurs cultures et de la cueillette dans la forêt proche. Vous pourrez acheter, dans la boutique « Doxi d’Obô » (Douceurs de la forêt primaire, en créole), des épices : cannelle sous toutes ses formes, poivre (dont poivre sauvage) et d’autres condiments, des tisanes ; de délicieuses confitures, notamment à base de cajamanga (la prune de Cythère) au goût acidulé. Vous pouvez aussi boire un coup de vin de palme à un des comptoirs qui bordent la place centrale, vous constaterez alors que la méconnaissance de la langue n’est nullement un obstacle aux contacts.   

Au-delà de Roça Abade, le chemin continue dans les plantations de cacao en passant par le petit hameau de Roça Nova (dindons d’élevage imposants qui paradent comme s’ils étaient des paons d’ornement), puis grimpe une pente assez forte pour accéder à la piste principale qui dessert Bombaim. On prend cette piste vers la gauche. Celle-ci longe ensuite le rio Abade, aux eaux tumultueuses, souvent très chargées en terre, dans une zone sujette à de fréquents glissements de terrain. On arrive alors aux deux cascades de Bombaim. La première est celle dont la chute est la plus haute : près d’une vingtaine de mètres. On peut y accèder par un chemin étroit, et quelque peu glissant, entre les rochers. On débouche en moins d’une centaine de mètres sur le bassin de la cascade : une large vasque harmonieuse au fond rocheux. Le site, avec ses larges rochers plats gris et ocre en bordure du bassin aux eaux limpides, invite à la baignade. Fraicheur de l’eau garantie. 

La deuxième cascade, dont le chemin d’accès se situe à une cinquantaine de mètres du précédent, est moins haute et plus large. On peut aussi s’y baigner. 

Au sortir des cascades, il reste 1 kilomètre pour parvenir à la maison de maître de la roça Bombaim. On passe dans une bambouseraie impressionnante. Juste avant l’entrée des jardins de la roça, on laisse à droite une piste qui mène à Aguas das Belas, un hameau fameux par la qualité du vin de palme qu’on y tire et des cochons de lait qui y sont élevés par la coopérative locale. Vous aurez pu croiser sur la piste principale camions et surtout motos, avec leur chargement de bidons remplis de vin de palme que ces véhicules se dépêchent de livrer en ville avant que la fermentation ne lui donne un goût trop fort.    

Roça Bombaim est une très belle demeure de l’époque coloniale, au plan original, qui fut dans les années 1990, intelligemment restaurée, meublée et décorée, et ainsi transformée en auberge et restaurant. Malheureusement négligée par les héritiers du propriétaire dans les années 2010, en voie de dégradation, elle a fermé lors de la pandémie de 2020, et une partie du toit s’est écroulée en 2021. Une restauration inespérée due au tournage d’un film dont elle a servi de décor, a eu lieu pour sauver la structure en 2022, mais l’intérieur n’est plus habitable comme hôtel. Toutefois, nous pourrons y déjeuner dans le hall du rez-de-chaussée ; on en profitera alors pour visiter les chambres et les salons, qui ont gardé leurs planchers de bois rare, des fenêtres à volets ajourés, quelques vitraux colorés aux portes de la salle à manger. Un guide de Roça Abade vient pour l’occasion avec sa famille vous préparer un excellent poisson garni, ou du canard de Roça Abade ; fruits au dessert, et café. 

Le retour se fait par la piste principale. Montée en pente douce vers le col de Boraco, avec quelques beaux points de vue sur la droite, à condition d’arriver à écarter les broussailles ou les branches qui forment souvent écran. A gauche, la végétation arborée, sur des pentes abruptes dominant la route, donne une impression de muraille végétale. A 4,5 km de Bombaim, Boraco, à 620 mètres d’altitude, marque le point de partage entre le bassin du rio Abade et celui du rio Mé-Zochi.

Descente, de Boraco sur le village de Santa Adelaide, situé au milieu de champs cultivés ; au centre du village, une charmante et rustique petite église de bois blanc (de confession protestante évangélique). Un peu plus d’un kilomètre au-delà de Santa Adelaide, à l’embranchement menant à Roça Abade sur votre droite, on retrouve le chemin parcouru en première partie de randonnée et on arrive, 400 mètres plus loin, à l’entrée de Santa Luzia, où l’on retrouve le véhicule pour rentrer sur Casa Ediana.

Durée : une grande journée

Heure de départ suggérée : 7 h.

Enfant : grand adolescent aimant marcher

Nombre de km en voiture : 18 km

A pied : 22 Km. Aucune difficulté, mais balade d’endurance. Dénivelé positif cumulé : 470 m. 

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C3  Prix en € 72 80 94 109 145 160

C.4. Autour de Belém et des villages voisins : connaître la vie d’un village d’altitude

Difficulté : faible. Dénivelé cumulé : environ 200 mètres. Durée : un peu plus de 3 heures.

Ce parcours utilise les chemins de randonnée PP MZ 02, PP MZ 08 et PP MZ 09. Il permet de connaître le village de Belém, où se trouvent Casa Ediana et Casa Tiago, et les deux villages voisins de Batepá (au-dessus) et de Capela (en dessous de Belém) en ne passant pas par la route principale, mais en observant le monde paysan et ses activités agricoles étroitement mêlées à la vie de la forêt.
 
De Casa Ediana, on descend vers le centre du village de Belém par la route asphaltée sur environ 500 mètres, avant de prendre la piste carrossable qui va à la roça Molembu. Molembu a été une petite roça coloniale de plantation cacaoyère, partagée dans les années 1990 et occupée par lots par ses travailleurs ou par des paysans voisins. Les bâtiments communs, non affectés, subissent une lente dégradation. Mais les terres restent vivantes, plantées en cacaoyers, caféiers, palmiers à huile, bananiers, kolatiers (qui donnent la noix de cola), etc. On y trouve aussi de beaux arbres de rapport utilisés pour la menuiserie et le bois de charpente.
Au siège de la roça, on jettera un coup d’œil sur les anciens bâtiments (ne soyez pas intrusifs, ne gênez pas les habitants). Les habitants voudront peut-être vous faire visiter la « gruta ». Il ne s’agit pas d’une grotte, mais d’une dépression creusée dans le sol volcanique d’où sort un petit torrent où les femmes vont puiser l’eau et laver leur linge. Un petit trou de verdure où résonnent les rires des lavandières et de leurs enfants. Laissez-vous prendre par la main pour aller admirer ce joli spectacle. Attention, le retour de la « gruta », en montée, est raide et glissant.
Au-delà du siège de la roça, le parcours emprunte des chemins plus étroits, mais sans difficulté, au milieu de cacaoyers, de palmiers et de beaux arbres d’ombrage. Sur un court tronçon commun avec le PP MZ 01, « tenda », c’est-à-dire cabane où se réunissent les soutireurs de vin de palme et les paysans du coin, leurs clients. Laissez-vous tenter, goûtez. Prix du bock : 10 Dobras (0,40 €).
En fin de parcours, on débouche sur la route asphaltée Belém – Batepá, à environ 300 mètres en contrebas de la place de ce dernier village. Le parcours continue le long de cette route jusqu’à l’église de Nossa Senhora Peregrina (Notre-Dame des Pélerins).
L’église est le point de départ du PP MZ 08 qui emprunte un large chemin en descente au milieu des plantations (principalement de cacao ; quelques palmiers à huile utilisés pour le soutirage du vin de palme). On débouche sur une route asphaltée, au voisinage de l’école primaire de Capela. On traverse une partie de Capela, pour prendre le PP MZ 09. Sentier en pente étroit, entre les habitations blotties dans la verdure des arbres de rapport (safoutiers, cacaoyers, palmiers, citronniers, goyaviers et divers arbres fruitiers). Le PP MZ 09 passe par Águas Secas, où il aboutit à la route asphaltée menant de Trindade à Belém – on y arrive en gravissant un escalier. 
Déjeuner dans un kiosque en bord de route, de plats populaires (escargots en sauce ou poisson grillé avec bananes plantain). Boissons : bière ou soda. Confort rudimentaire, mais nous garantissons une hygiène irréprochable.  
On est à 800 mètres de Casa Ediana, par la continuation du PP MZ 09 : sentiers en pente raide croisant ou longeant de petits ruisseaux sous de très grands arbres, pour terminer sur la route principale Belém – Batepá, à Belém da Cima (Les Hauts de Belém), à une cinquantaine de mètres en bas de l’entrée des hébergements Casa Ediana et Casa Tiago.    
Ce parcours permet de voir des aspects de la vie rurale différents de la vision qu’on peut en avoir en restant sur la route. L’exploitation des arbres fruitiers (safoutiers, spectacle particulièrement intéressant au moment de la récolte des safous, entre janvier et mars ; arbres à pain – toute l’année ; jaquiers ; qui fournissent une base essentielle à l’alimentation des habitants ; et aussi, papayers, manguiers, cajamanguiers – qui produisent la prune de Cythère -, quelques orangers et citronniers…) ; celle des palmiers à huile : pour leurs régimes de noix de palme, afin de faire artisanalement de l’huile de palme rouge, très employée dans presque tous les plats ; et plus encore, pour le soutirage du vin de palme, par incision au sommet du tronc. L’élevage des petits cochons noirs locaux, de plus en plus métissés avec de gros porcs blancs d’origine américaine, plus productifs mais moins savoureux ; l’élevage des volailles, toujours en plein air (pas de poulaillers, coqs et poules dorment la nuit sur les branches des arbres). Ces sentiers de forêt, larges sur les PP MZ 02 et 08, souvent étroits sur le 09, sont, bien sûr, très fréquentés par les habitants ; lesquels vont rester en général discrets, mais peuvent se montrer prolixes si vous leur posez des questions sur leurs activités (même si vous les posez en français, à condition de compléter par gestes) ; et en tout cas, toujours souriants. Par temps ensoleillé, vous êtes presque toujours sous l’ombrage de tous ces arbres, mais très beaux effets de lumière à travers les feuillages.
 
Durée : une demi-journée
Heure de départ suggérée : 9 h ou 10 h. pour pouvoir déjeuner au retour dans un bistro de Belém, un peu avant de rentrer à la maison
Enfant : à partir de 7 – 8 ans, si habitué à marcher
Nombre de km en voiture : néant
A pied : 9 km. Difficulté : facile. Dénivelé positif cumulé : environ 220 m.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C4 Prix en € 30 35 40 45 50 55

C.5. De Monte Café à Bom Sucesso et Nova Moca, les plantations d’altitude (PP MZ 11)

Cette randonnée vous fera connaître la zone cultivée entre 700 et 1200 mètres d’altitude (le Jardin Botanique est situé à 1157 m.), en plein développement agricole depuis que les cultures vivrières (avec irrigation d’appoint) sont devenues une activité souvent plus rentable, en tout cas moins soumises aux fluctuations du marché, que les cultures traditionnelles de produits d’exportation tels que le cacao et le café. Les plantations de café et même de cacao n’ont pas disparu du paysage, du moins en-dessous de 1000 mètres, mais il en résulte un parcours agréablement varié, profondément humanisé, où les bosquets de caféiers et de cacaoyers se coulent entre des collines cultivées en terrasses avec un soin minutieux, alors même que les hauteurs, culminant entre 1200 et 1600 mètres, qui dominent Bom Sucesso, impressionnent par la densité sauvage des frondaisons de la forêt primaire.  
 
Le PP MZ 11 présente deux variantes. La variante la plus longue forme une boucle : point de départ et d’arrivée à Monte Café. Il est aussi possible de ne faire qu’une boucle plus courte, de São José à São José.

Difficulté : faible à moyenne.
Dénivelé cumulé : de Monte Café à Monte Café, environ 470 mètres. La variante courte, de São José à São José : 310 mètres. 
Longueur et durée : environ 12,5 km pour la variante la plus longue, en 4 h 1/4 de marche. La boucle partant et revenant à São José fait à peu près 9 km ; durée : 3 heures, sans compter la visite du Jardin Botanique de Bom Sucesso.

Transfert en voiture : depuis Casa Ediana, 5 km pour Monte Café ; 9 km si départ à São José.

Au départ de Monte Café, chemin de montée en pente modérée, en passant au départ dans une zone de cultures : bananiers, quelques caféiers et cacaoyers, par endroits, maïs et maraîchage. Après un peu moins d’une heure de marche, on contourne la petite usine d’embouteillage de l’eau minérale Bom Sucesso (Bom Sucesso est le nom du plateau où se trouve le Jardin Botanique, l’eau est captée là-haut, et amenée par une conduite à l’usine). Le sentier débouche peu après sur la piste carrossable allant de Roça Saudade à São José. Une heure vingt après avoir quitté Monte Café, on arrive à São José.
On traverse le village, qui est une ancienne « dépendance » de la roça Monte Café, au milieu de plantations de café et de cacao. Peu après la sortie, chemin en pente raide qui monte à São Marcos et offre de magnifiques échappées en contrebas sur un paysage de montagnes boisées, troués de quelques champs cultivés en terrasses ; au fond, il est parfois possible d’entrevoir la mer. Après environ 45 minutes de grimpette, à 1,7 km de São José, le hameau de São Carlos, situé sur un replat, se trouve exactement à 1000 mètres d’altitude. Il ne reste plus à S. Carlos que quelques 3 familles, comptant une quinzaine de personnes. Le bâtiment pimpant qui abrite un local de l’association des guides et un restaurant géré par la communauté est malheureusement fermé, et nous ne savons pas quand ledit restaurant sera réellement en fonctionnement.
Le parcours continue en prenant le chemin à droite du bâtiment du restaurant.  Ce n’est plus une piste carrossable, mais un chemin caillouteux, d’abord encore assez large, puis de plus en plus étroit et pentu, en forêt. Après environ une demi-heure d’effort, il débouche sur le plateau de Bom Sucesso : des pentes douces cultivées en terrasses, des bananiers en bosquets ou en haies rectilignes, un panorama de hauteurs montagneuses toutes proches couvertes de forêt dense. Bom Sucesso est qualifié de « Porte de l’Obô », l’obô étant le nom qu’on donne dans l’île à la forêt primaire.     
Après avoir serpenté entre les champs maraîchers soigneusement irrigués par le système du goutte à goutte, le sentier débouche à angle droit sur la route Roça Saudade – Bom Sucesso : une route carrossable pour partie en terre, comportant des tronçons pavés. On monte en pente douce pendant environ 10 minutes pour aller jusqu’au Jardin Botanique.
 
Le Jardin Botanique d’altitude est situé à 1157 m. On y a planté presque toutes les espèces végétales que l’on peut trouver dans l’île. Visites guidées intéressantes, en portugais ou en français. Prix : laissé à l’appréciation des visiteurs. Le Jardin Botanique abrite la Maison des Guides Forestiers, qui est le point de départ des randonnées dans le Parc Naturel de l’Obô.
La descente du Jardin Botanique sur Nova Moca prend environ 55 minutes. Les paysages sont d’une grande sérénité, avec une végétation plus aérée que dans d’autres chemins de randonnée. N’hésitez pas, lorsque la route domine la profonde vallée du Rio Mé-Zochi et le village de São Nicolau, à vous en écarter de quelques pas sur la droite en direction de la vallée, vous aurez des points de vue magnifiques. 
Nova Moca est un petit village issu d’une roça coloniale défrichée au milieu du 19ème siècle pour y produire un café arabica de haute qualité (d’où le nom : Moka nouveau). Une partie des terres a été reprise au début des années 2000 par un ingénieur agronome d’origine italienne installé à Sao Tomé et Principe, Monsieur Claudio Corallo, qui, en suivant des méthodes de culture rigoureuses et en procédant à une sévère sélection des plants, a redonné au café de Nova Moca la renommée d’antan, ce qui fait que ce café se vend sur les marchés mondiaux deux fois le prix d’un bon café du Brésil ou de Colombie. Signalons que le même Monsieur Corallo tire, du cacao des plantations de l’île de Principe, un chocolat (qui porte son nom) fabriqué à Sao Tomé qui est considéré comme un des meilleurs du monde et a été primé dans de nombreux concours internationaux.   
 
Après Nova Moca, le parcours rejoint Roça Saudade, où l’on déjeune au restaurant gastronomique Almada Negreiros (voir description dans l’excursion B2). 
Après déjeuner, retour pour retrouver le véhicule, soit sur São José (en 20 -25 minutes), soit sur Monte Café Sede (une heure), en passant par Monte Café Aldeia.
  
Durée : la journée
Heure de départ suggérée : 8 h.
Enfant : à partir de 7-8 ans, si bon marcheur endurant
Nombre de km en voiture : 10 km ou 17 km, selon option choisie
A pied : 13 km pour la variante longue (départ à Monte Café) ; 9,5 km pour la variante courte (départ à Sao José). Difficulté : facile à moyenne. Dénivelé cumulé : 470 mètres (version longue) ou 300 mètres (version courte)

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C5  Prix en € 68 77 95 113 144 162

C.6. De Monte Café à la Cascade à Trois Têtes (PP MZ 06)

Difficulté : faible. Dénivelé : on part de Monte Café, qui est situé à 680-700 mètres d’altitude ; le point le plus haut se situe à Bemposta, à environ 820 m. ; le point le plus bas, au pied de la cascade, est à environ 530 mètres. Dénivelé cumulé positif : environ 300 mètres. Durée : 3 h 20 de marche (sans les pauses, dont l’arrêt à la cascade).

Transfert en voiture de Belém à Monte Café Sede (5 km). Au départ de Monte Café, on prend le chemin (carrossable en 4×4) qui mène en pente douce à travers les caféiers à Bemposta. Bemposta est le siège des activités de traitement du café de la CECAFEB, coopérative de production de café en culture bio, qui regroupe de petits caféiculteurs de la zone de Monte Café. Visite des installations (déparchage, fermentation, séchage du café en grains). 
De Bemposta, étroit sentier en descente vers Novo Destino. Les paysans de cette roça ont pour activités, outre la culture du café, l’élevage de porcs et, plus original, d’escargots. Les gros escargots dits « buzios de terra » sont un élément important de la gastronomie populaire dans toute l’île ; ils sont en général récoltés dans la forêt et les plantations, où ils prolifèrent à l’état sauvage, mais à Novo Destino, sous l’impulsion d’une ONG, ont été créées des escargotières où les escargots sont nourris et traités contre les parasites. Ces escargotières sont visibles en bordure du chemin de randonnée à la sortie du village. 
On sort de Novo Destino par un large chemin en descente, sans difficulté, mais où la boue est extrêmement glissante après les pluies (si nécessaire, votre guide vous taillera un bâton de marche). On sort de ce chemin un moment pour aller au point de départ commun des trois chutes d’eau (le guide devra probablement dégager le sentier à la machette).  
Retour sur le chemin principal. On passe un pont sur un torrent ; puis belle maison de bois d’exploitant agricole sur votre gauche, bien entretenue depuis la période coloniale (Casa Formosa). Le chemin, large et en très faible pente, mène au pied de trois cascades qui ont un point de départ commun. Le site de la seconde cascade incite particulièrement à la halte. 
Retour : on reprend le même chemin jusqu’à Novo Destino. De là, sans repasser par Bemposta, chemin direct en pente douce à travers les plantations (cacaoyers et caféiers) qui vous mène à Monte Café Sede en une heure de marche environ.
On reprend la voiture pour aller déjeuner à Batepá, au café-restaurant Quinta Nunes 25. Un cadre agréable de petits pavillons dispersés dans un jardin en pente, où l’on dégustera la spécialité de la maison : le poulet de la terre, une volaille qui a cherché sa nourriture elle-même dans les plantations et la forêt, et que le cuisinier de Quinta Nunes 25 sait merveilleusement assaisonner. Servi avec un peu de salade, riz et tranches de fruit à pain.
On peut, après déjeuner, aller chercher du miel à 1 km de là, chez Bob, un exploitant agricole aux allures de rasta (d’où son surnom, en l’honneur de Marley), apiculteur qui élève aussi porcs et volailles. Trajet en voiture, ou à pied, le long d’une route en terre passant dans un beau paysage de cultures et de maisons en bois. 
 
Durée : la journée, mais rentrée possible vers 15 h. (excursion de 3h30 ou 4 h.  plus repas en fin de parcours)
Heure de départ suggérée : à volonté, 7h30, 8 ou 9 h.
Enfant : à partir de 7-8 ans, si aimant la marche 
Nombre de km en voiture : 10 km
A pied : 13 km. Difficulté : facile. Dénivelé cumulé : environ 300 m.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C6 Prix en €   31 35 47 63 78 86

C.7. Santa Mocambá et la grotte cascade de Santa Fé (PP MZ 07)

Difficulté : moyenne. Dénivelé cumulé : environ 180 mètres, toujours en pente douce. Durée : environ 2h 1/2 à la montée, 2 heures à la descente. Peut durer un peu davantage, si plusieurs arbres abattus ont coupé la piste. 

Au départ de Casa Ediana, on emprunte le PP MZ 03, sentier étroit et sinueux dans une dense végétation cultivée (palmiers à huile, bananiers, cacaoyers, arbres fruitiers). Passage d’un ruisseau à gué. On rejoint le PP MZ 07 sur les terres en pente douce de la Roça Santi (cacaoyers). Plus haut, on arrive à Santa Mocambá : quelques constructions en bois autour d’un tertre herbu et ombragé, fréquenté par des dizaines de pigeons roucoulants, qui sert de lieu de rassemblement aux vianteiros (les soutireurs de vin de palme) de la région, les fins de semaine et, plus encore, lors de la célébration de la fête de la sainte, le 1er weekend de juillet. Curieusement, la statue en bois qui se trouve dans un minuscule oratoire (devant lequel s’accumulent des offrandes et ex-votos) représente un personnage moustachu et barbu : Santa Mocambá (qui ne figure d’ailleurs sur aucun calendrier catholique), devenue patronne des vianteiros (lesquels sont tous des hommes, les femmes de la filière se consacrant de leur côté à la commercialisation du vin), s’est apparemment fortement virilisée.   
Le parcours, au-delà de Santa Mocambá, vous mène ensuite dans un chemin en sous-bois vallonné ; plantations de palmiers d’abord, puis de cacaoyers. Après avoir dépassé le hameau, plus ou moins abandonné, de Santa Fé, le chemin devient progressivement plus étroit, à flanc de montagne ; fréquents éboulements qui obligent parfois à contourner des arbres abattus. Brusque rupture de pente, descente abrupte vers la gauche sur quelques dizaines de mètres, on débouche sur l’entrée impressionnante de la grotte, en fait un canyon étroit et profond au fond duquel coule un torrent. 
L’entrée du canyon, sous une voute rocheuse, est souvent le lieu de cérémonies religieuses, officiellement catholiques, mais relevant de pratiques cultuelles syncrétiques (notamment, le Paga Dévé, où l’on paie aux esprits des ancêtres ce que l’on doit à l’occasion d’un vœu ou en réparation d’une faute commise) ; vous y verrez les petites lampes à huile et les traces d’offrandes laissées par les fidèles. Pour accéder à la cascade, il faut remonter le canyon en barbotant dans le torrent caillouteux, avec en général de l’eau jusqu’aux genoux, parfois jusqu’à la taille ou à l‘estomac après une pluie. Le fond du canyon s’élargit en un cirque rocheux, où tombe une cascade d’une vingtaine de mètres ; la vasque creusée par sa chute permet une agréable baignade dans l’eau fraîche.  
Au retour, halte repas à Santa Mocambá : l’endroit comporte un bar-restaurant rustique dont la patronne fait une excellente cuisine populaire. Spécialités de la maison (entre autres) : le cozido de porco salgado (viande de porc salée cuite en court-bouillon) et le huambe de bunzios do mato (gros escargots servis avec une sauce à l’huile de palme rouge et à l’aubergine pilée). Tous les plats sont accompagnés de bananes plantain et fruit à pain bouillis. Évidemment, dégustation de vin de palme. Mais on recommande aussi, en digestif, un verre de Umpami umpabo(littéralement, en créole des roças, Un pour moi, un pour vous), un excellent rhum local aux saveurs boisées dont l’établissement garde le secret de fabrication. 
Après déjeuner, retour en 45 minutes, à Belém.
 
L’excursion comportant cette remontée du torrent à pied, il convient de prévoir votre équipement en conséquence : maillot de bain, sandales en caoutchouc, un sac imperméable à porter sur la tête pour y garder vêtements secs et appareil photo. Vous pouvez également décider de laisser votre sac avec vos affaires, et notamment de quoi vous changer après la baignade, au bar-restaurant Santa Mocambá lors du trajet aller ; l’aimable patronne en prendra soin jusqu’à votre retour pour le déjeuner.
Durée : la journée, mais possibilité de rentrer vers 15 h ou 16h. (il reste une heure de marche après le repas du déjeuner)
Heure de départ suggérée : entre 7h30 et 9 h.
Enfant : si bon marcheur et sachant nager (cette seconde condition pour être sûr de pouvoir accéder à la cascade en période de hautes eaux du torrent ; les personnes ne souhaitant pas nager dans le torrent peuvent rester à l’entrée de la grotte).
Nombre de km en voiture : néant
A pied : 14 km. Difficulté : facile sur une grande partie du parcours, mais un tronçon final peut présenter des difficultés en raison d’arbres en travers du chemin et d’éboulements à contourner. Dénivelé cumulé : environ 180 m. 

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C7 Prix en € 74 80 86 92 98 104

C.8. Repas fin et café gourmand à l’étape d’une randonnée d’altitude : Belém à Roça Saudade (PP MZ 03 et 04)

Difficulté : moyenne. Dénivelé cumulé : environ 470 mètres. Durée : 5 h 1 /2 (3 heures 1/2 à la montée par le PP MZ 03, 2 heures à la descente par le PP MZ 04).

Le point de départ du sentier de randonnée se situe à la porte de Casa Ediana. En premier lieu, sentier étroit et sinueux dans une dense végétation cultivée (palmiers à huile, bananiers, cacaoyers, arbres fruitiers), passage d’un ruisseau à gué. Traversée des terres en pente douce de la Roça Santi (cacaoyers). Au bout d’un peu plus d’une heure de marche après le départ, petite route pavée passant par le village de la Roça Milagrosa. Plus haut, piste de terre, la pente devient plus accentuée et la végétation plus aérée. On passe Quinta das Flores, petit hameau de quelques maisons. Belles cultures en terrasses. De plus en plus de points de vue magnifiques sur la droite en direction du littoral. Le chemin suit la ligne de crête entre le rio Manuel Jorge (Mé-Zochi, en créole) à votre gauche, et un de ses affluents, profondément encaissé, sur votre droite. Arrivée au centre de la Roça Saudade, devant le musée Almada Negreiros, où la vue s’étend au-dessus des frondaisons jusqu’au littoral et à la capitale, plus de 800 mètres plus bas. 

La roça Saudade au beau nom (Nostalgie) est le lieu de naissance d’un grand artiste, de père portugais et de mère santoméenne, José Almada Negreiros (1893-1970). Peintre, céramiste, poète et romancier, il a marqué la culture portugaise de l’entre-deux guerres mondiales par son modernisme (relations étroites avec le mouvement futuriste italien et le surréalisme français). Un petit musée lui est dédié sur le lieu de sa naissance. Déjeuner au restaurant du musée, un des meilleurs lieux de dégustation de la gastronomie santoméenne dans un cadre exceptionnel. 

Les enfants de la roça vous proposeront gentiment à la vente, devant le restaurant, des fruits cueillis le long des chemins, enveloppés dans des feuilles de bananier : des framboises de Chine, qui ont l’aspect de la framboise d’Europe, tout en ayant un goût moins suave, plus proche de celui de la fraise. Et des pitangas, baies rouges acidulées au gros noyau.    

Après déjeuner et visite de la boutique communautaire de la roça, où l’on peut acheter de délicieuses gourmandises produites sur place (confitures, biscuits, condiments), on redescend par le PP MZ 04. 

On passe par Monte Café Aldeia, un petit village créé après l’indépendance par des travailleurs agricoles de la grande roça Monte Café qui ne supportaient plus les conditions dégradantes de l’habitat collectif où ils étaient entassés au siège de la roça. Visite, dans le village, de l’atelier d’un calligraphe et peintre naïf, Júlio. Puis le parcours passe par des plantations de poivre, avant de rentrer dans une zone extrêmement fertile de plantations de cacaoyers, bananiers, palmiers à huile et arbres fruitiers, formant un couvert végétal très dense. Si vous avez pris un guide, il vous montrera les différentes variétés de bananiers pour apprendre à les distinguer : banane-pain, banane-pomme, banane d’argent, banane d’or, banane naine, gros-michel… On peut dire que Sao Tomé est à la banane ce que la France est à la vigne : une vieille culture gastronomique distingue avec soin les variétés et les lieux d’origine, comme en France on parle de cépages et de terroirs. 

Arrivée à Vanguarda, communauté accolée au village de Batepá. Vanguarda était une roça, au temps de la colonisation, c’est-à-dire une exploitation agricole coloniale, où la main d’œuvre, réduite à la misère, provenait essentiellement des îles du Cap-Vert ; alors que Batepá était une agglomération de « forros », les Fils de la Terre, petits paysans ruinés par la colonisation, mais fiers de leur statut de paysans indépendants, de l’ancienneté de leur implantation et de leurs maigres privilèges. Avec l’indépendance, les différences entre les deux communautés s’estompent, et les jeunes se fréquentent sans manifester les préjugés d’autrefois.   

Au-delà du village de Batepá, chemin entre cacaoyers, bananiers et palmiers jusqu’à Belém.

Durée : toute la journée (le repas de midi est pris en cours de randonnée et suivi du café gourmand ; le retour prend ensuite environ 2 heures)

Heure de départ suggérée : 9 heures

Enfant : 10-11 ans, si bon marcheur

Nombre de km en voiture : néant

A pied : 16 km. Difficulté : faible, mais pente constante. Dénivelé : 460 m.

Excursion 1 pers 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6 p.
C8 Prix en € 67 78 98 119 140 160

 

C1, C2. En cheminant dans l'Obô

C1. Même les enfants arrivent à accéder à Lagoa Amélia

C1, C2. Entrée du Jardin Botanique
de Bom Sucesso

C1, C2. En arrivant près du cratère de Lagoa Amélia

C2. Tras os Montes

C3. Pont sur le rio Mé-Zochi

C3. Roça Abade

C3. Roça Bombaim

C3. Entre le col de Borraco et Santa Adelaide

C4. Belém, le caroceiro, arbre à palabres sur la place centrale

C4. Les volets aubergine
sont bleus quand on les ouvre

C4. Belém, laver la vaisselle au lavoir

Traduction